vendredi 26 janvier 2024

BIARRITZ / SARAGOSSE / BIARRITZ

Récit de notre trip de 5 jours paru dans le Trial Adventure Magazine du printemps!

Blasé par la routine post-covid et pré présidentiel, avec mon pote Éric on a décidé de faire un voyage en version off road, le genre de voyage qui enterre définitivement ton quotidien, voilà le genre de propos qui remplit nos conversations Whatshap! Ces deux dernières années plus où mois confiné a passer des soirées entières a errer sur internet en quête d’évasion et d’aventure nous ont donné des idées, à moi, crossman du dimanche et motard du quotidien et mon pote Ricou motard spécialisé dans la conduite sur piste de sa Bmw 100 RS, qui a pratiqué pour seul expérience en off road un peu de chemins au coin de son bourg de jeunesse au guidon d’un vaillant Yamaha 350 TT. La sortie de Ténéré Yamaha 700 est source de motivation supplémentaire avec entre-autre la communication de Yamaha avec Pol Tarres, qui nous fait croire à nous simple pinpin du dimanche que tout est possible à son guidon ! Elle nous renvoie aussi directement à l’heure du résumé TV du Dakar de la cinq avec en vedette Stéphane Peterhansel, figure de proue de l’équipe Yamaha, poursuivie par un hélicoptère, faisant des travers de malade sûr des pistes en latérite aux confins de l’Afrique ! la claque pour l’adolescent que j’étais à cette époque-là !

Revenons à la réalité ! N’ayant ni moto adaptée, ni expérience quelconque du voyage, nous nous mettons en quête d’un loueur de moto, nous le trouvons à Biarritz qui est à 1 heure d’avion de la capital et desservie de nombreuses fois par jours. De plus, ce dernier dispose de 700 Ténéré pour que l’on puisse se prendre pour des stars des rallyes des années 90 ! Il organise des raids moto en Espagne, parfait pour nous, le Maroc et ses anciennes pistes du Dakar sont fermé pour cause de pandémie. Nous optons pour un trip de 5 jours, un Biarritz/Saragosse/Biarritz passant par le désert des Bardenas. Les motos (quasi neuves !) l’essence et les équipements de base nous sont fournie. Notre guide, Pierry Minette, ex inter de cross fin soixante-dix, nous a réserver des hôtels en fonction de notre bourse.

 On commence notre trip par une petite liaison d’une cinquantaine de bornes par des petites routes à travers l’arrière-pays, une fois passer du côté sud des Pyrénées, car ici, au Pays Basque, on ne dit pas en Espagne, on dit de l’autre côté ! On attaque les chemins du côté de Roncevaux (1000 mètres), escapade bien connue des marcheurs se rendant à Saint jacques de Compostelle… Le premier sentier s’effectue dans des forêts de sapins un peu grasse, on décents assez vite en altitude, les chemins deviennent plus secs et rocailleux sans difficulté notoire, idéal pour s’adapté à nos montures qui pour le moment nous impressionnent un peu, on est loin d’une moto de cross et d’un café racer BM ! Les Ténéré sont confortables et sécurisantes mais le réservoir haut placé dans le cadre n’est pas très rassurant lorsqu’on est un novice de la conduite trail, il faut bien improviser lors des freinages sur la gravette, et y réfléchir à deux fois pour la placée dans les courbes… Sûr les cinquante kilomètres suivant, nous ne traversons qu’un village presque abandonné a un fermier prés, nous longeons le lac artificiel de Yésa, gravissons une montagne au superbe panorama pour ensuite se poser en fin d’après-midi dans le superbe village médiévale de Sos del Rey Catolico. Niveau dépaysement, c’est nickel entre les paysages rocailleux et ce village du moyenâgeux où nous dégustons tapas et assiette de Jambon Ibérico délicieux arrosez de Navarra (vin rouge local).

Pour le deuxième jour de notre périple, Chef Pierry en tête, nous partons au sud vers le désert des Bardenas, les pistes sont faciles et splendides, le paysages change avec les kilomètres et deviennent de moins en moins verdoyant, les cultures sont de plus en plus pauvres, une campagne que l’on n’a pas en France, il y a des faux airs de western… Avec Ricou, nous commençons à nous sentir mieux sur les Ténéré, Les précieux conseils de pilotage de Maitre Pierry nous aide bien, pas de quoi faire des travers à la « Peter » mais le plaisir est là ! Nous traversons un petit plateau céréalier un peu plus riche digne de la picardie (curieux !) et nous tombons sûr les Bardenas, comme écroulés dans le sol, le désert est là, impressionnant à nos pieds ! Nous prenons le temps de les traverser en tirant quelques bords pour en profiter un max et attendre le soleil couchant qui amène des couleurs magnifiques sûr les différentes falaises du désert, Ça claque ! Nous rejoignons la ville de Tudela à la nuit tombée. Pierry y a ses habitudes et nous a réservé un hôtel sur la place principale de la ville au plus près des bars à Tapas ! Où nous faisons une nouvelle et agréable découverte vinicole, le Riojà ! Vin de la région du même nom, voisine d’une centaine de kilomètres a visiter ultérieurement sur plusieurs jours !

Day 3 ! après une petite jonction routière, Nous partons découvrir la partie Est des Bardenas en remontant un Rio asséché, la roche oscille entre le rose et le jaune avec la lumière montante du matin, on en prend plein les yeux ! Nous débouchons sûr un plateau, la vallée se dévoile à nous avec ses centaines d’éoliennes. Pierry en profite pour nous faire une petite démonstration, pas manchot le type, il met les watts! De mon côté et avec les conseils de l’ex inter, je commence à comprendre le pilotage de la Yamaha : les épaules bien au-dessus du guidon, en jouant avec les appuis de la pointe des pieds, je balance la moto avec les genoux dans le sens du virage où je veux aller et au gaz la moto part en glisse et tourne toute seule ! révélation ! miracle ! bonheur ! c’est pas encore les glisses du sextuple vainqueur du Dakar, mais ça vient !!!! quelques montagnes plus loin nous sortons des Bardenas et traversons une vallée agricole avec de grandes pistes roulante, des autoroutes de gravettes, avec Éric, on se fait plaisir en atteindrons des vitesses donc nous terrons le chiffres par pudeur, après la pause repas, nous gravissons une montagne faite de craie blanche et de pins, la piste est plus rugueuse et tournoyante, une montée bien raide agrémente le trajet, nos Ténéré l’avale sans problème, sur un filé de gaz, les 700 grimpe tout et en douceur ! Dans leur configuration d’origine comme c’est ici le cas, y compris les pneus, les Ténéré sont bonnes à tout faire pour la randonnée, ensuite si vous voulez effacer d’un coup de gaz une ornière profonde, c’est plus compliqué, il vaut mieux freiner et se laisser aller dedans, ça reste quand même un trail de 200 kg…

Nous arrivons à Saragosse couvert de poussière tels des cow-boys en sortant d’un film de Sergio Léone… Les Hôtels sont peu chers, Pierry nous a donc pris des Chambres dans un 4 étoiles assez classe en pleins centre (non éloigné des bars à tapas, toujours !) de cette jolie ville. Lorsque nous rentrons dans la magnifique réception de l’hôtel, le réceptionniste change de couleur mais a la bienveillance de ne pas faire de réflexion sur notre allure, explosion de rire dans l’ascenseur en repensant a sa tête déconfite !

Il y a une rue bien sympa à Saragosse où les bars ne proposent qu’une sorte de tapas, ils ont leur propre spécialité, champignons à l’ail, brochette de poulet, poulpes, etc. arrosés d’un verre de Rioja à chaque fois, on ne peut pas tout goûter, faudrait y rester au moins trois semaines…

Quatrième jour du voyage, nous levons à l’aube pour partir à l’assaut des Monegros, (les monts noirs en langage autochtone) , on accède par une piste rapide entre culture et désert jusqu’au bout de chaine de montagne des Monégros où nous attaquons l’ascension, une fois en haut, nous évoluons sur la crète , la piste en gravette est tournoyante, je mets en pratique les enseignements de la veille, je joue avec les appuis sur les repose pieds, tout au gaz, j’enchaîne les virages en glisses en surplombant la vallée, je prends un plaisir fou ! j’ai l’impression d’être bon ! Éric me laisse de l’avance, les glissades, ça lève de la poussière, ça lui gâche le paysage ! Je calme mes ardeurs et attends mon pote pour redescendre dans la vallée où nous rejoignons par un bout de bitume l’Èbre, la rivière qui remonte vers l’ouest. Nous sillonnons autour des cultures maraîchères, la terre est belle et souple, c’est très agréable à rouler, au loin les montagnes que nous avons prix 2 jours auparavant nous observes, nous les longeons, puis recoupons le sud des bardenas pour arriver à Olité, un autre village Médiéval, où domine un superbe château ! les murs de pierres sont épais, des armures décorent l’hôtel, on a l’impression d’être au moyen-âge ! Ce soir on y va mollo sûr la dégustation du combo Vino Tinto/ Tapas a l’apéro, une épaule de cochon de lait et une bouteille de Rueda (autre trouvaille viticole local) ferons l’affaire, la journée a était longue, les 200 kg des Ténéré et l’énergie dépensée dans les nombreux travers nous ont complètement usé !

Dernier jour, jour du retour ! Ça tire sur les articulations, les muscles sont douloureux, malgré la fatigue et les membres engourdies, on chevauche nos Ténéré avec le sourire. On fait nos adieux aux terres arides et rejoignons les Pyrénées par une piste avec beaucoup de déclivité, les sapins des montagnes refont leur apparition. On fait un peu moins les cadors sur les motos, on s’aperçoit qu’on est peu rincé ! La piste nous mène à la frontière, voyant que la troupe est moins fringante, Pierry nous fait rentrer à la base par des superbes cols en version bitumée, c’est moins contraignant en fin de séjour, et le Pays Basque est magnifique avec toute sa verdure ! Les Yam sont super agréables sur route, légères à emmener, leurs 70ch sont suffisants, une bonne façon d’atterrir à Biarritz en douceur…

Robin le Boss de Rental Motorcycle nous accueille avec le sourire, il faut dire qu’on à pas réussis à en mettre une moto par terre malgré certaines tentatives de wheeling, on lui a pas dit, chut!

1er JOUR: BIARRITZ/SOS DEL REY 180 km

2 éme JOURS: SOS DEL REY/TUDELA 150 km

3 éme jOURS: TUDELA/SARRAGOSSE 180 km

4 éme JOURS: SARRAGOSSE/OLITE 220 km

5 éme JOURS: OLITE/BIARRITZ 200 km